À première vue, il semblerait farfelu faire le lien entre une fête patriotique mexicaine et l’auteur et intellectuel québécois Honoré Beaugrand. Cependant, c’est un fait historique. En effet, Honoré Beaugrand, âgé de 17 ans, assoiffé d’aventure — comme n’importe quel jeune l’est dans son adolescence. Dans son cas, francophile par excellence, son odyssée personnelle se voulait à l’intérieur de l’armée la plus puissante de l’époque : la française.
Un peu d’histoire.
En ce moment-là (les années 1863-1867), l’Amérique était dans des eaux troubles : la guerre de sécession battait son plein aux États-Unis, et, au Mexique, les conservateurs avaient chassé du pouvoir le président élu, le seul président amérindien que le Mexique a jamais eu, Benito Juarez. Juarez aurait donné les bases à L’État mexicain moderne, entre autres : un État laïc (la séparation de l’Église et l’État, la confiscation des biens de l’Église et la liberté de croyances – jusque-là, la religion officielle était le catholicisme) et l’établissement d’une politique libérale ancrée dans la pensée des siècles de lumières.

Le Lois de Reforme (Las leyes de reforma) instaurées pas Juarez ont occasionné une rébellion des conservateurs mexicains qui a été appuyée par le Vatican qui avait perdu beaucoup de son pouvoir économique au Mexique et une intervention militaire se suivit, car le Mexique aurait arrêté les paiements de sa dette externe avec certains pays européens.
Au début, l’intervention comptait avec les armées britannique, espagnole et française. Mais les deux premières se sont rendu compte que l’intention de Napoléon III était de rester au Mexique pour y imposer un protectorat français.
Et voilà que l’Empire mexicain était né ayant comme premier et seul empereur l’archiduc et prince autrichien Ferdinand Maximilien Joseph de Habsbourg-Lorraine.

Maximilien aurait accepté le trône, car il croyait à tort que les Mexicains — qu’en réalité s’en fichaient — avaient demandé sa présence dans le pays. Tout aurait tourné au vinaigre et Benito Juarez reprend le pouvoir. Maximilian serait alors abandonné par tous ceux qui auparavant lui appuyaient : Le Vatican, Napoléon III, le roi de Belgique Léopold II et le roi autrichien, François 1er.
Maximilien sera exécuté le 19 juin 1867.

Honoré Beaugrand Soldat
Honoré Beaugrand aurait passé 18 mois au Mexique dans une des compagnies, plus exactement une contre-guérilla (la deuxième) reconnue par ses méthodes parfois brutales. Cette deuxième compagnie est aujourd’hui considérée néfaste et une tâche dans l’histoire de l’armée française.
Beaugrand Il aurait commencé comme un simple soldat mais, à force de bravoure, il va monter rapidement les échelons jusqu’à devenir maréchal de logis.

Il retournera au Mexique pour une deuxième fois, après la chute de l’Empire en 1869 pour y rester un an.
Si tu veux en savoir plus tu peux télécharger le petit roman de Beaugrand :
Anita : souvenir d’un contre-guerrilas

Tu peux aussi lire le roman historique de Renée Blanchet : Honoré Beaugrand et l’aventure mexicaine

Et lire aussi la biographie : Honoré Beaugrand. La plume et l’épée (1848-1906) de Jean-Philippe Warren

Le Cinco de mayo
Le Cinq Mai est une fête mexicaine qui commémore la victoire de l’armée mexicaine républicaine au début de l’intervention française. Cette victoire, qui n’a pas empêché, à la fin, la prise du pouvoir par les conservateurs et de l’armée française, est arrivée le cinq mai de 1982 dans l’état de Puebla.

Cette bataille est en quelque sorte mythique, car l’armée mexicaine ne compte qu’avec cinq mille hommes commandés par le général Ignacio Zaragoza et se trouvait en face de l’armée, à cette époque, la plus imposante et importante au monde, en plus de l’armée des forces conservatrices du Mexique.
Une très bon résumé se trouve ici :
Pour plus d’information sur l’intervention française au Mexique, voir la série d’articles commençant par : Guerre du Mexique (1) (1862-1867) : les raisons
Bonne lecture et à la prochaine fois